Constat d’herboriste

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Parfois le temps semble s’être figé et parfois on dirait qu’il va à des années lumières. En 2020, c’était la première fois en 20 ans de jardinage que j’arrosais mes jardins de plantes médicinales. Normalement, elles n’ont pas besoin de nous, c’est nous qui avons besoin d’elles. Or, celles en forêt, étaient assurément plus aptes à survivre aux canicules de cet été, que celles en plein soleil!

Il y a un chercheur qui a déclaré il y a 15 ans que : «D’ici 20 ans il n’y aurait plus aucune culture à ciel ouvert! ».....c’est à faire frissonner… et réfléchir. J’espère sincèrement qu’il se trompe, mais une chose est sûre; la demande d’adaptation est énorme pour tous les êtres vivants sur notre planète.

Afin d’aider notre corps et notre esprit à s’adapter aux changements; avec plus de facilité, je vous partage ici mon « constat d’herboriste » avec l’exemple d’une plante; la Verveine.

Je sais, vous vous attendiez à une plante adaptogène comme le ginseng ou l’astragale, mais la verveine est droite et se tient debout dans les pires températures. C’est une plante à la fois du système nerveux et du système digestif…une simple…et une douce.

Alors pourquoi une DOUCE contre l’adversité et la dualité qu’amène souvent les grands changements?!?

Voici:

Parce que le corps ne réagit plus de la même façon qu’avant, quand il est malade. Avant, je prenais et suggérais à mes clients et amis, des plantes costaudes, plusieurs à la fois et en grandes quantités. Mais voilà, ces mélanges et ces dosages amènent désormais le corps dans ces derniers retranchements. J’ai eu plus de résultats, dans les dernières années, avec des douces qu’avec des costaudes; parce que le corps est déjà sollicité par une foule de « messages » (messages extérieurs : changement de température, de luminosité, stimuli de toutes sortes et messages intérieurs : processus physiologique pour lutter contre la maladie ou le déséquilibre). De plus, chaque plante envoie plus d’un message au corps car elles travaillent sur plusieurs systèmes à la fois. Alors quand j’ai un rhume et que je me badigeonne d’huile essentielle d’eucalyptus, en plus de prendre de la teinture d’hydraste ET des capsules d’origan ET de l’ail. Ou si je ne dors pas et que j’applique du ravintsare en plus de prendre des comprimés de passiflore, de la teinture de pavot ET de la tisane « Bonne nuit » (juste au cas où le reste ne fonctionnerait pas!), j’envoie au corps vraiment beaucoup de « messages » qu’il doit décortiquer.

C’est comme de recevoir pendant un instant, dans ma boîte courriels, ET mon Messenger, ET mon Facebook Pro ET mon cell (textos), des messages provenant d’amis, de clients, de fournisseurs et de collègues.

C’est complètement étourdissant. Quand ça arrive je ne sais plus où donner de la tête et je ferme tout.

Le corps fait pareil. Notre cerveau est tellement sollicité en cette période de grande adaptation qu’il a besoin, à mon humble avis, de se concentrer avec UNE seule boite de messagerie. Il m’apparait de plus en plus évident que le corps va gérer dorénavant qu’une seule provenance; qu’un seul message à la fois, auquel il pourra répondre. Un message qui dit : « Je suis là pour toi » et non : «Pourquoi tu réponds pas?!».

La verveine fait exactement ça! C’est le message qu’elle envoie. Elle calme et soutient le système nerveux. Une fois entrée, elle continue son chemin vers le foie qu’elle tonifie et puis la digestion qu’elle facilite. N’est-ce pas magnifique de prendre le temps de respecter un rythme plus doux. Une simple tisane, pris à petites gorgées, en respirant profondément et en remerciant la plante de nous aider, va apporter au corps plus de bienfaits que n’importe quel acharnement à se soigner.

C’est quand même drôle le parallèle avec ce que l’on vit : la visite d’une seule personne à la fois dans nos foyers. Peut-être pour les mêmes raisons…

Je vous souhaite une fin d’année remplie de simplicité, de douceur…avec une infusion de votre choix, pourquoi pas! 😊

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